L’hôpital public en Argentine

Les Français qui ont eu affaire à l’hôpital public, dans l’ensemble, ne s’en plaignent pas... d’autant plus qu’il est gratuit. Grâce à cela, vous ne pouvez pas vous retrouver complètement dépourvu de protection sociale en Argentine : c’est déjà un début.

L’hôpital public argentin est ouvert à tous, ce qui en fait la base de la protection sociale en Argentine. Tous, sans distinction : cela inclut les étrangers, qu’ils soient en situation régulière ou non, et les travailleurs non déclarés. Le service des urgences (“La Guardia”) est donc le filet de sécurité lorsqu’on n’a aucune sécurité sociale en Argentine par ailleurs.

Selon les étrangers, les hôpitaux publics argentins sont bons : on y est traité, gratuitement, et les médecins sont compétents. Mais le manque de moyens est criant. Il faut des semaines pour voir un spécialiste, et un rendez-vous à huit heures du matin signifie qu’il faut venir à huit heures pour être reçu à un moment quelconque de la journée par un praticien surchargé.

Faute de financements, on peut attendre des heures aux urgences, des semaines pour une opération, et l’on vous demandera de venir avec vos pansements, prothèses...

... et même votre sang ! Ce n’est pas une plaisanterie, mais une requête des chirurgiens. Comme il n’y a pas de banque du sang, ou pas assez de sens civique pour l’approvisionner, les chirurgiens vous demandent de contacter vos amis pour qu’ils viennent donner du sang avant votre opération.

Ce n’est pas celui qui sera utilisé ce jour-là, mais la quantité doit être suffisante pour remplacer ce que vous allez utiliser. Et l’on parle sérieusement : l’opération peut être reportée faute d’apport suffisant.