Obtenir un visa de Rentier en Argentine

Il est indispensable d'obtenir un visa de résidence en Argentine ("Radicación") pour pouvoir y travailler, ou pour pouvoir retirer de douane un déménagement envoyé de l'étranger. C'est aussi très utile pour y acheter un appartement :

Tout envoi d'argent d'un non-résident est soumis à une retenue de 30% durant un an.

Si l'envoi d'argent est destiné à l'achat d'un bien immobilier, il est exempté de cette retenue, pour la partie figurant sur l'acte notarié. Celle-ci est le plus souvent minime comparée au prix réel de la vente.

Le Visa " rentier " est, avec le visa " étudiant ", un des moyens les plus "simples" de devenir résident. Attention, c'est accessible, mais ça reste quand même un parcours du combattant administratif.
Vous pouvez demander ce visa si vous percevez un loyer ou des revenus financiers de plus de 8 000 pesos par mois (environ1 500 euros), en provenance d'un autre pays que l'Argentine. (Cette somme était de 2 500 pesos jusqu'à l'été 2010)

Voici les pièces à fournir pour en faire la demande. J'ai noté en fin de page les quelques adresses dont vous aurez besoin.

Ce qui est commun à tous les visas :

- Un extrait de casier judiciaire français

- Un extrait de naissance

- Un extrait de casier judiciaire argentin

- Passeport avec un jeu de photocopies complet et tampon d’entrée dans le pays

- 2 photos d’identité 4x4.

Les documents d’origine française doivent être apostillés:

L’apostille est un tampon attestant la validité du document à l’étranger. Elle peut être aposée par le consulat d’Argentine en France, ou par le tribunal d’instance du lieu où ils ont été délivrés.

Cette formalité est gratuite. Pour l’obtenir, envoyer le document et une enveloppe (timbrée et adressée pour le retour) au “service de l’apostille” du Tribunal, ou en se rendant au consulat argentin à Paris.

Les documents en français doivent être traduits. Il doit s’agir d’un “traducteur certifié”, par les autorités locales, de sorte qu’il vaut mieux attendre d’être en Argentine.

Extrait de casier judiciaire argentin : Le site internet de Migraciones indique toujours l’ancienne adresse (Tucumán 1353, métro Tribunales), mais ils ne reçoivent plus les étrangers à cet endroit. Désormais, ils nous envoient au nouveau bureau, situé à l’intérieur des locaux de Migraciones. Il y a beaucoup moins de queue à faire (l’attente dépassait quatre heures à Tucumán), et c’est un peu mieux organisé.

 

Pour le visa rentier :

Il faut justifier d’un revenu régulier à l'extérieur de l'Argentine, provenant de placements ou d’investissements.

Cette somme doit provenir de l’extérieur de l’Argentine, et être supérieure à 8.000 pesos argentins par mois (environ 1 500 euros, en octobre 2010).

Il peut s’agir d’une assurance-vie à retraits programmés (même trimestriels), et, le plus souvent, d’un loyer.

Une somme versée chaque mois par les parents n’est pas une rente…

On vous demandera le justificatif de cette rente, et une lettre d’une banque attestant qu’elle met cette somme à votre disposition en Argentine. Je n’ai jamais réussi à obtenir une telle lettre, mais mes relevés de compte, indiquant que j’utilise ma carte bancaire pour effectuer retraits et paiements en Argentine, étaient acceptés. Ma banque n'a pas voulu certifier que je recevais un loyer chaque mois, de peur d'être responsable si jamais le locataire cessait de payer.

Si la rente est un loyer :

Important : le contrat de bail doit être signé devant notaire. Et apostillé. (Le notaire peut se charger de le faire apostiller). Cette formalité coûte environ 120 euros. Il doit être d’un an minimum : si le bail n’a plus que six mois à courir, la résidence sera en principe accordée pour six mois.

En plus du contrat de bail, il vous faudra fournir le titre de propriété du bien. Traduit (il y en a pour une fortune) par un traducteur certifié (et timbré par la Chambre des Traducteurs).

J’ai renoncé avant d’en arriver à cette étape, mais je pense qu’un courrier du notaire certifiant la propriété du bien, pourrait remplacer le titre de propriété. Cela permettrait de traduire une seule page et non une trentaine. A vérifier auprès des autorités au moment de la demande, cependant.

Adresses :

Dirección General de Migraciones

Avenida Antartida Argentina 1355.(Tout en bas de l’avenue Cordóba, à droite. Tout proche du terminal de Buquebus).

Se présenter entre 7h30 et 14h, après quoi ils ne laissent plus entrer personne (mais continuent à s’occuper des gens déjà présents).

C’est là que l’on retire une liste des pièces nécessaires, que l’on paie les 600 pesos de frais de dossier indiqués sur le site (ou les 700 pesos indiqués sur les documents papier). Dans le même bâtiment, on peut demander l’extrait de casier judiciaire argentin.

L’endroit vaut une visite avant même que votre dossier soit complet, car ils ont un service d’informations extrêmement compétent. L’attente est longue, mais les informations sont précises et à jour, et permettent d’éviter des retards par la suite.

Leur site : www.migraciones.gov.ar

Casier judiciaire français : on peut le demander en ligne sur le site du Casier Judiciaire National

Casier judiciaire canadien : la marche à suivre est expliquée sur : http://www.rcmp-grc.gc.ca/cr-cj/fing-empr2-fra.htm le site de la Gendarmerie Royale du Canada